Nom : Wiliam
Prénom : Mafueu
Âge : 22 ans
Sexe : Masculin
Description physique : Plutôt grand et large d'épaule, Mafueu est ce qu'on peut appeler un beau garçon. Il a de très longs cheveux noirs d'ébène qui lui arrivent à peu près jusqu'aux fesses. Sa peau hâlée fait ressortir ses yeux d'un bleu éclatant, en amande, comme de juste. Son visage est assez fin, bien qu'on ne puisse pas se tromper sur le fait que ce soit un homme.
De carrure assez imposante quoique pas énormément caisse, il sait se faire respecter rien que par sa dérangeante présence. Cependant, il n'est pas ce que l'on peut appeler "super caisse", car il n'est pas non plus aussi épais que la plupart des hommes de son entourage.
Sa tenue vestimentaire est assez sobre. Souvent en jean large ou avec un genre de jean dont le bas a été déchiré, en haut il porte une chemise large, plutôt trouée et râpée, qu'il laisse ouverte les beaux jours d'été, mais ça c'est seulement pour le travail. Les rares fois où il sort, il a tout de même, une tenue plus correcte ! Il a réuss à se dégoter, grâce à la présence d'une amie d'enfance sur son bateau, un pantalon de costume noir et une chemise blanche impeccable...Sinon il a aussi un vrai jean bien beau bien propre et quelques t-shirt normaux et encore en bon état mais chut !
Son oreille gauche est parcée six fois et la droite quatre fois (là voir signature parce que je peux pas tout décrire XD). Dans son cou, du côté gauche, cachée sous ses cheveux on peut trouver sa tache de naissance, dont la forme ressemble vaguement à une flamme.
Description caractéristique : Comme beaucoup de gens de son métier, il ne parle que très peu, et semble maladroit dans ses mots. En revanche, beaucoup de choses diffèrent de ce comportemet grâce à son éducation et quelques petites péripéties. Si par le passé il était insupportable, il est désormais poli, courtois et franc.
Il ne sait pas se comporter avec les femmes, aussi est-il assez pataud, surtout à cause de sa timidité. Il ne faut pas lui en demander trop en ce qui concerne les convenances, bien qu'il soit plutôt gentleman sur les bords.
Assez familier quand il connaît un peu la personne, il aime charier et envoyer des vannes. Bien sûr, c'est un marin et les blagues sont souvent déplacées, grasses et de mauvais goût...Il ne se vexera pas si on les lui renvoie !
Il a le sens de l'hospitalité et de la fête, bien que parfois un peu ours. Plutôt serviable, il sera capable de se mettre en quatre en six en huit pour aider quelqu'un s'il le peut. Cependant, il gère très mal les larmes et ce genre de choses avec lesquelles il faut être habitué pour parvenir à maîtriser. Comme il passe ses journées seul et ses soirées avec peu de compagnie, la solitude ne le dérange pas trop, enfin, moins qu'avant.
Il aime bien mettre de l'animation et que la bonne humeur reigne dans son entourage. C'est aussi un homme travailleur et consciencieux qui ne bâclera pas son travail et qui tient toujours ses promesses. Sinon, il ne parle presque jamais, et peut s'emporter très vite selon le sujet, et ne connaît pas non plus la diplomatie, sa philossophie de la solution s'arrêtant à en venir aux mains.
Histoire : Le jour où Mafueu prit conscience de tout ce qui lui était arrivé dans sa vie, il se rendit compte à quel point il avait besoin de changer. Quand il se réveilla, il était allongé sur le pont. Sa tête lui faisait mal. Il se redressa et regarda autour de lui. Plus rien. Il n'y avait plus rien d'autre que de la brume épaissse et apaisante et le silence de mort de la mer après la tempête. La tempête...Il se souvint alors de cet épisode cauchemardesque. Son père était passé par-dessus bord. Il l'avait entendu quelques instants puis les vagues avaient eu raison de lui. Elles s'en étaient pris ensuite au bateau et le jeune homme s'était cogné la tête sur le pont et était tombé évanoui sur le coup. À son réveil, il s'était rendu compte qu'il avait heurté quelque chose qui l'avait fait saigner. Tout était calme, bien trop calme. C'en était presque angoissant. Alors il comprit de quoi parlait son père quand il parlait des vieux marins solitaires. Oui, ils étaient très courageux et doué d'une force de caractère hors du commun.
Il s'assit en tailleur sur le pont et observa le ciel. Quelques étoiles brillaient malgré la brume, il faisait donc nuit, et nui bien noire. Quand la tempête avait lancé ses premiers assauts, il était aux environs de seize heures. Il avait dû rester inconscient quelques heures. En cette saison, le jour tombait vite. Il commençait à avoir froid, mais ne trouva pas de couverture en cherchant des yeux. Se levant, il fit le tour de l'embarcation, et en trouva une dans la cabine. Il se la passa autour des épaules et retourna voir l'étendue des dégâts. Il vit alors le trou dans la balustrade par lequel était passé son père. Avec un soupir il regarda au loin mais ne vit que de la brume. Il se souvint alors de la rencontre avec cet homme. Ce n'était pas son vrai père, loin de là.
En réalité, il avait cinq ans quand il l'avait trouvé sur le port, recroquevillé, tremblant et pleurant de peur. Mafueu ne savait rien de ses vrais parents à cette époque. Il avait à peine une ébauche de visage maternel en souvenir, mais rien de plus. Un homme était venu à sa rencontre. Il était jeune et fin, presque maigrichon à côté de ses compagnons marins, et d'un blond que le petit garçon n'avait encore jamais vu. Il n'avait pas voulu le suivre, mais les trois hommes l'avaient embarqué de force, trouvant cela scandaleux de laisser un enfant à l'abandon comme cela, si jeune et si maigre. Dans une autre situation, il aurait pu arriver bien des mauvaises choses à Mafueu, mais il s'était trouvé en présence d'honnêtes gens qui savaient ce qu'étaient la vie des gens sur les ports. Sa mère était sans doute une prostituée qui ne pouvait pas s'en occuper et qui l'avait laissée là. On demanda son nom au petit et il réussit à peine à donner son prénom. Sans réfléchir, on lui choisit le prénom du capitaine, qui lui aussi avait accepté le gamin à bord.
Ainsi rammené au point de départ du petit bateau de commerce, il apprit quelques notions qu'il pouvait comprendre auprès des marins. Tout l'équipage l'avait adopté mais quand ils furent de nouveau à la maison, la question fut de savoir qui prendrait le petit en charge. Ce fut le jeune homme qui l'avait trouvé qui se désigna. Il s'appelait Karl McNamara. Il avait une famille, des parents, une femme et une petite fille. Tout le monde l'accueillit à bras ouverts, et tout timide qu'il était à cette époque, il avait eu un peu de mal à se faire à la vie à terre, surtout avec une véritable famille. Mais cet homme avait tout fait pour qu'il soit à l'aise. Comme sa fille ne pouvait pas apprendre l'art de la marine, ce fut à lui qu'il apprit tout. Quand il eut assez d'argent, il avait acheté un bateau et seul Mafueu et lui travaillait à bord. Le petit s'était avéré être un bon marin, et les deux s'entendaient à merveille, malgré le caractère de cochon de l'adolescent ingrat qu'était devenu l'adorable petit Mafueu. Il ne l'était pas tant avec sa mère adoptive, il n'en était pas tellement proche à la vérité, mais le reste de son entourage en souffrait.
Il chercha partout dans la cabine la boussole et la posa sur le pont une fois trouvée. Il savait que son père avait mis cap au sud, et que les vagues venaient de l'ouest. La logique voudrait qu'il fallait prendre la direction du nord-ouest pour arriver jusqu'au port, mais il n'en était pas bien sûr. De toute façon, au point où il en était, il n'avait plus trop le choix. Prenant la barre, il se débrouilla pour mettre le bateau sur la route qu'il avait choisie et avec un peu de chance, il arriverait bien en vue d'une terre.
En songeant au hasard et à la chance, il repensa à sa mère. La dernière fois qu'il l'avait vue et au moment où il avait décidé de faire sa connaissance. Il était passé dans le port où on l'avait trouvé, pour représenter avec son père les marins de leur port à un conseil maritime. Ils apprirent en ce lieu qu'une exécution allait être organisée et parce qu'un nom était connu à Karl McNamara, ils allèrent faire un tour dans la prison après la réunion qui avait fini en début d'après-midi. Là, dans une celle adjoignante à celle de leur "hôte", il y avait la cellule des prostituées. Mafueu âgé de quinze ans, n'était pas choqué de voir toutes ses femmes le provoquer et s'en moquait même éperdument. Il ne les écoutait même pas, jusqu'à ce qu'une éveille sa curiosité : "Eh ! Fumiko ! Regarde-moi c'ui-là ! Tu trouves pas qu'il ressemble à ton seigneur de machin-chose, là qui habite en dehors de la ville ?" La dénommée Fumiko tourna la tête et daigna le regarder. Quand leurs regards se croisèrent, une étrange lueur traversa les yeux noirs de la femme. Elle s'approcha dignement et lui demanda d'une voix sûre : "Quel âge as-tu ?" Un frisson parcourut l'adolescent que cette voix mettait dans le doute. "Quinze ans." répondit-il le plus calmement possible. Elle tendit la main et comme il était assez près, lui fit tourner la tête sur la droite, soulevant ses longs cheveux. Elle trouva sa tache de naissance et eut un cri de surprise. Ne comprenant rien de rien, le jeune homme la questionna du regard, mais elle semblait incapable de répondre. "Ma...Mafueu ? C'est toi ?" "Oui...mais que...?" "Oh ! Mafueu, mon fils ! Toi, en vie !" "Je...Je ne comprends pas de quoi vous voulez parler." Des larmes coulaient le long des joues de cette femme qui lui était familière.
"Je m'en doute, mon fils. Oh ! Si tu savais comme je m'e veux de t'avoir laissé sur le port, ce jour-là ! Mais comme je suis contente de voir que tu es en bonne santé ! Il a mieux vallu, dans un sens, que je ne m'occupe pas de toi. Tu serais mort, sans doute, parce que je n'avais pas assez d'argent pour te nourrir. Ton père ne voulait pas entendre parler de toi. De m'avoir fait un enfant était sa plus grande honte et il n'a plus jamais voulu me voir. Je me suis retrouvée seule à la rue, à devoir faire la traîneuse pour gagner trois sous, mais ça n'était pas assez."
"Et pourquoi vous aurait-on chassé si vous étiez avec cet homme ?"
"J'étais une petite paysanne qu'il avait prise pour maîtresse, et lui était un noble. Si l'on apprenait notre relation, il était déshonoré et il ne le voulait pas."
Il la regarda alors dans les yeux. Elle était si belle et si fragile, même si les années étaient passées depuis. Ce fut alors que Mafueu se rendit compte avec horreur qu'elle ne devait pas êttre beaucoup plus âgées que lui quand elle était tombée enceinte. Elle semblait si jeune...La haine qu'il avait eu depuis longtemps pour sa mère se changea pour être contre son père.
"Mon petit..."articula-t-elle faiblement. "Je vais mourir demain mais tu ne peux rien faire pour moi. Mais avant, parle-moi de ta vie. Je veux savoir avant de partir." Il lui avait tout raconté et ce fut avec surprise qu'il la vit, à la fin de son récit, ôter son châle, sa bague et son collier. "Prends ceci." lui dit-elle en plaçant les bijoux dans sa main. "Ils me feront voyagé à tes côtés. Donne la bague à la femme qui t'as élevée pendant tout ce temps. Dis-lui que je lui serai éternellement reconnaissante. Et ce châle, donne-le à ta petite soeur." Il attrapa toutes les affaires, ne pouvant refuser, elle semblait si enthousiaste à l'idée de pouvoir remercier tous ces gens. "Mais ceci..." Elle sortit une feuille de papier pliée en quatre de son décolleté. "Apporte-le à ton père. Ton vrai père. Il habite un peu en dehors de la ville. Tu ne pourras pas râter sa maison. Tu peux toujours lui parler mais ça ne servira à rien, il est borné...Si tu savais comme tu lui ressembles ! Je parle du visage, tu es aussi beau que lui ! Non, tu l'es même plus. Toi tu as un air si doux sur le visage...Approche que je puisse t'embrasser." Ce fut ce qu'il fit et les deux lèvres pulpeuses de sa mère se posèrent sur son front. Quelques larmes coulèrent sur ses joues à lui aussi, puis il dû partir. D'abord il n'en parla pas à son père adoptif. Puis sur le chemin du retour, il lui raconta tout. Comme il était allé porter la lettre, comme promis, il avait entraperçu son géniteur, et avait expliqué à Karl McNamara qu'il ne l'aimait décidément pas, et que la seule chose qu'il regrettait c'était d'avoir haït sa mère pendant toutes ces années.
Ce jour-là encore il avait autour du cou le pendentif de sa mère. C'était une pierre de lune toute simple mais qui avait une valeur inestimable à ses yeux. Elle lui porterait chance, il en était sûr.
La brume se dissipa peu à peu et des falaises grises se dessinèrent. Il avait passé deux jours sur ce bateau, deux jours sans boire, ni manger, à n'espérer qu'une chose : rentrer chez lui sain et sauf et revoir sa famille. Il vit alors le paysage magnifique qui s'offrait à lui et repensa à Alice, sa petite soeur. Ce qu'elle aurait aimé peindre ça ! Il aimait la voir dessiner, elle était si douée et si appliquée. Il l'aimait beaucoup. Il ne le lui disait pourtant jamais, il était même odieux avec elle, mais au fond de lui, elle était réellement devenue sa petite soeur. Ils avaient grandi ensemble et il s'était occupé d'elle. Si quelqu'un venait à s'en prendre à elle, il la défendait, mais à côté de cela, il était le parfait abruti arrogant avec elle. Il le regrettait amèrement !
Il se rapprocha enfin de la côte et fut heureux de retrouver son bon vieux port ! Pour un coup de chance, c'en était un sacré ! Un rassemblement s'était organisé et il reconnut, emmitoufflée dans une de ses chemises, une petite jeune fille blonde toute tremblante de froid. Une fois à l'amarre, il sauta à quai et ouvrit ses bras à sa soeur qui se jetait tout contre lui, pleurant à chaudes larmes. Tout le monde semblait heureux de le revoir, même s'il était un éternel associal. Il passa sa main dans la chevelure claire en bataille et se rendit alors compte à quel point toutes ces personnes lui avait manqué. Depuis ce jour, il a décidé de changer et est désormais le jeune homme agréable et aimant que l'on connaît.
Emploi : Marin pêcheur, il vit d'ailleurs sur son bateau avec sa soeur
Loisirs : Marcher tranquillement le long de la côte...en fait, il n'a pas vraiment beaucoup de temps pour avoir des loisirs ! XD
Ce qu'il/elle aime : La mer, le vent, la brume
Ce qu'il/elle n'aime pas : La houle (oui, beaucoup de choses en rapport avec la mer mais il y vit presque 24h/24 XD), aider Alice à corriger ses copies.
