Gangs of Utopians
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Gangs of Utopians


 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

 

 *~¤ Lothan Arani ¤~*

Aller en bas 
AuteurMessage
Timothée Delucia
Chef des démons
Timothée Delucia


Féminin
Nombre de messages : 695
Date d'inscription : 12/07/2006

*~¤ Lothan Arani ¤~* Empty
MessageSujet: *~¤ Lothan Arani ¤~*   *~¤ Lothan Arani ¤~* EmptyDim 9 Déc - 17:40

Nom : Arani (De son vrai nom Kenaï L'nary)

Prénom : Lothan

Âge : 548 ans

Sexe : Masculin

Description physique : Il est l'antinomique physique de sa personnalité. D'une finesse et une élégance rare pour un homme, il en est presque androgyne, bien que son visage soit bien celui d'un homme. Sa peau très pâle rivalise avec ses cheveux blanc aux reflets d'argents. Sa longue chevelure lui arrive jusqu'au milieu du dos, certaines mèches cachant la moitié droite de son visage fin. Ses yeux rouges en amande sont au-dessus de deux joues lisses aux pomettes presque invisible. Son visage est souvent marqué d'une expression soucieuse, presque de souffrance quand il est seul.

De carrure fine et élancée, il cache bien son jeu et ses mucles, mais en réalité il a tout ce qu'il faut là où il faut. Toujours habillé élégamment, quand on le voit il est presque impensable de se trouver en face d'un homme à la si grande cruauté tant il ressemble à un ange humain. Arborant souvent des couleurs entre le rouge, le blanc et le noir, il garde une certaine classe qui le fait passer partout et dans n'importe quelle situation. Favorisant tout de même le noir, il porte à ses mains fines et blanches plusieurs bagues d'argent toute merveilleusement ouvragées par ses propres soins. Plusieurs boucles d'oreille plutôt étranges mais qui représentent bien le personnage. (Regardez l'avatar pour vous donner une idée de la forme des pendants d'oreille ^^)

Les mains fines et le geste gracieux, il a un charisme et un charme à toute épreuve. Ses lèvres roses pâles, quand elles s'étirent en un sourire, dévoilent des dents d'une blancheur éclatante, les canines pointues. Jouant bien la comédie, il est dur de savoir ce qu'il pense, où il veut en venir, ce qui lui passe par la tête ou encore plus simplement s'il est sincère.

Description caractéristique : Il est tout simplement insaisissable. Certains penseront qu'il est complètement dingue, d'autres d'une grande intelligence. Ne prenant jamais rien au sérieux en apparance, il est en fait calculateur, manipulateur, et se sert de son charme pour parvenir à ses fins. Doté d'un don de persuasion utile dans son cas, il n'hésite pas à en faire usage et ce à grand renfort de miellosité malsaine (vous me comprendrez XD).

Bon comédien, il sait avoir plusieurs attitudes et se faire passer pour un original aux yeux des humains normaux. Cultivé et mystérieux, il aime à intriguer les gens en leur donnant une fausse image de lui-même. En fin amateur de femmes, il aime les séduire et leur plaire, aussi joue-t-il les gentleman. Cependant, il n'ira pas complimenter ou tourner autour d'une fille qui ne l'intéresse pas. Ainsi il est capable d'avoir une vie normale, en apparance, avec une compagne et tout et tout, dans la mesure où il possède la totalité de ses sentiments dit d'homme.

Ceci peut sembler improbable, voire même étrange, mais Lothan est un genre de schizophrène, sauf qu'il n'a aucun problème de dédoublement de personnalité. Il a donc une vie toute à fait normale, où il est un commerçant comme les autres, un homme extravagant et aimable et où il peut être le compagnon doux et attentionné, mais mystérieux à la fois. Cependant il tombe rarement amoureux, du moins reste-t-il rarement longtemps avec la même. Connaissant la jalousie, s'il s'est attaché à la personne, il ne supportera pas qu'on l'approche de trop près ou qu'on s'en prenne à elle. Bizarre, hein ?

En société il est du genre cultivé, comme dit plus haut, et peut aller d'un sujet à l'autre sans aucun problème. Un peu étrange et plutôt énigmatique, il lui arrive d'avoir des attitudes incompréhensibles, folles ou amusantes pour certains. Si son apparance en intrigue plus d'un, son côté indifférent du regard des autres le fait devenir d'autant plus une curiosité de la nature ! Un peu déjanté pour les gens qu'il côtoit en dehors de son rôle de chef des démons, il est doté d'un esprit tordu à en faire frémir plus d'un, même si tout le monde rit de ses idées perverses que l'on prend souvent à la rigolade.

En tant que chef, c'est une véritable saleté. Doucereux et mielleux au possible, il fait tout pour ne pas croquer tout cru ceux qui se plantent dans les instructions qu'on leur a donné. Plutôt effrayant par cet aspect, donc, il sait se faire respecter et mène malheureusement souvent ses menaces à exécution. Autant tordu si ce n'est plus en compagnie de ses éternels compatriotes, il n'hésite pas à montrer sa puissance et à faire respecter l'ordre en détruisant de sang froid un incapable devant tous les autres. C'est quelqu'un d'assez catégorique qui aime que les résultats soient ceux attendus bien qu'il puisse trouver des compromis et aime la difficulté. Aussi parfois, il ne s'emportera pas trop selon ce qui se passe après un échec et cherche une solution tout en continuant sa vie de tous les jours.

Plutôt secret et évasif, il arrive à détourner les questionnaires les plus embarassants pour ne pas se retrouver pris la main dans le sac. Fuyant devant ce genre de situations délicates, il trouve une pirouette pour s'en sortir et sait se faire pardonner ou inventer un mensonge pour lequel il fait appel à ses talents d'acteur. Il est dur de savoir ce à quoi il pense et s'il est sincère, mais il reste quand même prévisible pour qui le connait.

Emploi : Chef des démons, mais pour passer inaperçu il tient une petite bijouterie assez glauque : L'oeil du Loup (Eheh, le premier qui aura compris le jeu de mot aura droit à une friandise ! =P)

Loisirs : Flatter les jeunes filles, élaborer des plans tordus et souvent foireux, passer pour un insaisissable

Ce qu'il/elle aime : Les femmes (mais une à la fois XD), la nuit

Ce qu'il/elle n'aime pas : les pleurnichards, les curieux (seulement sur lui), perdre son temps à "se battre inutilement"

Pouvoirs : Il peut se transformer en corbeau, conservant seulement ses yeux rouges de son apparance humaine. Quand il a sa forme humaine, il peut faire apparaître de grandes ailes noires et à moitié déplumées presque squelettiques, mais il n'aime pas les utiliser, ça lui demande trop d'énergie. Dès qu'il a une arme en métal à la main, il peut s'en servir comme bon lui semble, bien qu'il n'aime pas se battre, c'est trop salissant et fatiguant à son goût.


Dernière édition par le Dim 13 Jan - 13:20, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://souvenirmanga.actifforum.com
Timothée Delucia
Chef des démons
Timothée Delucia


Féminin
Nombre de messages : 695
Date d'inscription : 12/07/2006

*~¤ Lothan Arani ¤~* Empty
MessageSujet: Re: *~¤ Lothan Arani ¤~*   *~¤ Lothan Arani ¤~* EmptyDim 13 Jan - 1:00

Histoire :

"Je n'ai plus pour pleurer que des larmes de sang."


Je le rencontrai la première fois par hasard. Il était debout sur les quais, enveloppé dans la brume et semblait attendre un navire qui ne venait pas. Il avait tout l'air d'un noble. Beau et d'une grande finesse, je n'osai tout d'abord pas m'approcher de lui. Mais en même temps, je devais me résoudre à lui adresser la parole. Le bateau qu'avait pris ma mère devait revenir ce jour-même, et je ne savais pas s'il avait déjà débarqué ou non. Je pris finalement la résolution d'aller de l'avant et lui posai la question, à laquelle il répondit poliement. Le navire était bien arrivé, mais dans les gens descendus il n'avait vu aucune femme. Je savais bien que ma mère, bien que noble, était la seule à voyager parmis de ses amis du même rang qu'elle.

Quelques jours passèrent et je le revis mais chez moi. Il était venu rendre visite à mon père, pour je ne sais quelle raison, mais étant une fille, mes occupations n'étaient pas vraiment les mêmes. Il dîna avec nous ce soir-là, et en l'honneur de sa présence, mon père me fit jouer un air de piano, mais j'étais tellement troublée de jouer devant cet homme qui me plaisait à la vérité que je donnai l'impression d'une débutante. Avec un sourire énigmatique, il s'approcha de la banquette et me demanda si je lui laisserait ma place. Je m'exécutais et il prit place ; contrairement à ce que j'aurais pu penser, il se mit à jouer et ce avec la plus grande facilité, une mélodie que ma mère voulait m'apprendre et qu'elle jouait quand elle était plus jeune. Je me souviens aussi qu'elle nous avait raconté qu'on la lui avait apprise dans son pays d'origine. Elle m'avait cependant préciser à moi, et à moi seule, que c'était son fiancé de l'époque qui la lui jouait. Mais il était mort et elle avait épousé mon père.

Il vint de plus en plus souvent chez nous et bientôt mon père et lui devinrent presque inséparables. Lothan Arani était presque devenu de la famille.

Un beau jour, je partis en mer avec lui. Il avait fait une proposition à mon père, lui disant qu'il serait intéressant que je connaisse le pays d'où venait ma mère. Mon père avait pris cela comme une idée de génie et je pris donc la mer en sa compagnie. Ce fut un agréable voyage vers des eaux chaudes et limpides. La beauté de ce pays était encore plus grande que ce qu'elle avait pu me décrire. Je fus émue quand il m'ammena voir la maison où elle vivait auparavant, car il paraissait qu'elle était morte entre ces quatre murs. Puis il voulut me montrer un autre endroit que sa mère connaissait bien. Selon lui, c'était son père qui lui en avait parlé. Je me retrouvais alors sur une plage, isolée où le bruit des vagues couvrait tout. Quelque chose de malsain régnait en ce lieu, mais je ne savais pas vraiment quoi, ni pourquoi.


-Alors, que ressentez-vous ? demanda-t-il.
-Je ne sais pas, j'ai une impression étrange, comme s'il s'était passé quelque chose de grave ici.
-Vous n'avez pas tout à fait tort et je vais vous en donner la raison. En réalité, en ce lieu-même, un homme a été tué.

Je fus choquée parce qu'il venait de m'apprendre et je le regardais surprise. Son regard chaleureux était triste, presque haineux, mais sa voix ne changea pas :

-Oui, vous avez raison d'être choquée, mademoiselle, car voyez-vous, cet homme a été tué pour une simple histoire de jalousie.
-De jalousie ?
-Oui, mais asseyez-vous, vous êtes pâle. Voilà. Oui, de jalousie, disais-je donc. Il était fiancé à une magnifique jeune femme qu'il aimait passionément. Tout le monde semblait se réjouir de leur union mais une personne ne semblait pas de cet avis. Un jour il décida d'interrompre les deux amoureux dans leur promenade et tua de sang froid le jeune homme en lui passant son épée à travers le corps.
-C'est une histoire horrible. Comment peut-on commetre un tel crime ? Il faudrait punir cet homme pour ce qu'il a fait !
-Ne vous en faites pas, c'est déjà fait, dit-il doucement en s'approchant de moi. Il semblait plus menaçant, il était même devenu effrayant.
-Co...Comment cela ?
-Eh bien, si je vous en parle, ne vous doutez-vous pas du pourquoi ?
-Je...Je...Non.
-Dans ce cas, je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps, mademoiselle. Votre père et votre mère sont morts pour une raison toute simple. Ils ont tous deux été témoins à la scène et ont lâchement jeté le corps de cet homme dans la grotte que vous voyez là, sans rien dire à personne. Pour tout le monde, il s'est embarqué pour un autre pays et personne bien sûr ne l'a cherché.
-C'est...C'est impossible ! Mon père n'est pas mort !
-Ah vous croyez ? Vous êtes bien naïve ! Mais je me doutais que vous ne me croirez pas, aussi j'ai fait écrire une lettre à votre père pendant qu'il avait encore la force de le faire. Tenez, je vous en prie, liez, nous avons tout notre temps.

Il me tendit une enveloppe cacheté. Je l'ouvris et reconnus l'écriture de mon père.

Ma chère enfant,
Ton vieux père n'est pas celui que tu crois. Pendant toutes ces années, nous t'avons raconté des mensonges, ta mère et moi. J'aurais dû me douter que cet homme n'était pas net, et que la mort de ta mère n'était pas innocente, mais écoute-moi, ma fille, tout ce que j'ai fait, c'était par amour.
J'ai toujours aimé ta mère, mais ça n'était pas réciproque et je la désirais plus que tout. Il y avait cet homme, Kenaï L'nary. Elle n'avait d'yeux que pour lui, et même si nous étions amis d'enfance, elle n'entendait et n'écoutait que lui. Peut-être était-ce un bon garçon, peut-être aurions-nous été amis, mais je ne voyais que ma haine et mon désir.
Ma petite, si tu voyais ton vieux père comme un homme pur et droit, sache que ce n'était qu'une bien belle illusion qui cache une vérité monstrueuse. Par jalousie, j'ai passé ma lame à travers le corps d'un innocent. Ta mère était affolée, elle ne m'avait pas reconnu. Le jour tombait et le noir arrivait à grands pas. Sans réfléchir, j'ai attrapé celui que j'avais tué et je l'ai traîné jusque dans la grotte dont l'entrée débouchait sur la place.
À la lueur des derniers rayons de soleil, j'ai regardé son visage et ce fut à cet instant que j'ai compris toute l'horreur de mon geste. Son visage fin perdait peu à peu des couleurs et si la vie s'échappait de lui à la même vitesse que son sang, sa beauté n'en était pas moins altérée. Cette journée me reste en mémoire comme un souvenir amère, peut-être mon seul regret dans toute ma vie car jamais je n'ai commis plus abominable crime.
Méfie-toi de Lothan Arani, je ne sais par quel miracle il sait tout cela, mais il est prêt à tout pour faire éclater cette histoire au grand jour et couler l'honneur de notre famille. Je ne sais quel lien il a avec Kenaï, mais c'est une bien sombre histoire, ma fille. Cet homme est fou, il est capable du pire. Ses yeux sont celui du Malin en personne, méfie-toi de lui.
Ton père qui t'aime et qui a déjà quitté ce monde.


Les larmes m'étaient venues sans que je m'en rende compte. Comment était-ce possible ? N'était-ce donc pas là seulement le fruit d'un esprit malade ? Je ne voulais pas le croire. Je ne pouvais pas le croire. Comme s'il avait lu dans mes pensées, il me tendit une deuxième enveloppe et me sourit :

-Tenez, avec ceci vous saurez tout.

Ne sachant plus quoi faire, j'obéis et décachetai cette nouvelle lettre. Je découvris alors avec surprise l'écriture de ma mère.

Ma petite chérie,
Je ne serais déjà plus là quand cette lettre sera entre tes mains et j'aurais tant aimé pouvoir te prendre une dernière fois dans mes bras. Je suis morte dans la chambre même où je suis née. Ce n'est certes pas la mort que j'aurais souhaitée, mais au moins mon assassin a eut la descence de ne pas user d'arme. Comment est-ce que je peux savoir cela, me diras-tu ? Je le sais, c'est tout.
L'homme qui m'a fait boire le poison qui m'a tuée était quelqu'un que je connaissais dans le temps avant que je ne me marie. À cette époque j'étais fiancée à un beau jeune homme du nom de Kenaï L'nary. Je l'aimais plus que tout, et cet amour était sans doute partagé, c'était un homme sincère et il ne manquait pas d'attention à mon égard. Seulement je ne savais pas que ton père m'aimait aussi. Je n'ai appris qu'il avait tué Kenaï de ses propres mains que quelques années après notre mariage, et tu connais la règle : nous, femmes, n'avons pas le droit de nous séparer de nos maris s'ils sont encore vivants.
Je regrette toujours le temps que j'ai passé au côté de ce garçon. Il avait des mains d'artiste. Au piano, c'était un virtuose et comme je te l'avais dit une fois, c'est lui qui m'a appris à en jouer. Très cultivé et raffiné, je pouvais parler de tout avec lui et c'était sans aucun doute pour cela que je préfèrais sa compagnie à celle de ton père.
Il a lâchement été tué et je ne suis pas fière de l'acte de celui qui fut mon époux, car en plus de s'ôter l'honneur, il m'a arraché le coeur. Ce soir-là je suis restée longtemps à contempler le ciel en essayant de me convaincre que ce n'était qu'un mauvais rêve, mais je ne faisais que me torturer l'esprit. Et à minuit précise, je fus témoin d'un phénomène occulte. Au dessus de la grève où avait eu lieu le meurtre, une vive lumière rouge s'alluma. Elle serpentait lentement et prudemment jusqu'au dessus de la falaise. Avec horreur et fascination, je regardais cette cascade de sang se former en lumière dans le ciel, puis virevoltant sur elles-mêmes, elles formèrent peu à peu une rose rouge qui s'épanouit, avant de se réduire à une toute petite tache brillante sur les nuages lourds d'orage. De là où j'étais, on ne voyait pas très bien, mais j'ai la certitude maintenant que c'était le corps de Kenaï. Cette chose inconnue lui avait redonnée la vie, et j'en ai la preuve même, ma chérie. Cet ancien homme qui se tient devant toi a failli être ton père.
Je ne sais comment l'expliquer, et de toute manière je ne le lui demanderai pas, mais je sais au fond de moi que c'est lui. Je l'ai reconnu au premier regard. J'ai su aussi dès qu'il m'avait dit vouloir dîner avec moi que j'allais mourir le soir-même, car je connais cet homme mieux que quiconque. Il ne vit que pour une seule chose et si par le passé c'était pour moi, maintenant qu'il m'a perdue, ce sera pour la vengance. Il se vengera de nous et notre crime jusqu'à la dernire goutte de nos sangs et je ne pourrais le blâmer. Moi-même je n'ai jamais pu me pardonner sa mort. J'ai accepté la mienne sans rien dire. Je sais que cette lettre est entre tes doigts tremblants, à cette heure, ton père doit aussi être mort. Il ne reste plus que toi. Tu seras la seule à connaître l'entière vérité, mais même si ça pourra te paraître horrible, je sais qu'il ne t'épargnera pas.
Ma petite chérie, je t'aime de tout mon coeur. Nous nous reverrons malheureusement dans très peu de temps, je le crains.


Je levai alors les yeux vers lui et je vis son air grave. Une question me brûlait les lèvres mais je n'arrivais pas à parler.

-Qu...Qu'est-ce que vous êtes ?

-Tu es comme ta mère, tu as vite compris que je n'étais plus humain. Eh bien, vois-tu, ce soir-là, j'ai été...comment dire...connecté à une entité très puissante qui m'a proposé de pactiser avec elle. Elle venait des profondeurs de la mer et était vieille de plus de mille ans. Elle m'a dit qu'elle comprenait ma douleur et qu'elle me donnerait ses forces à conditions que je la laisse entrer dans mon corps. Je vois déjà ton air effrayé. Non, je ne suis pas possédé. J'ai encore toute ma personnalité d'avant, seulement, je me suis aigri avec le temps. Comme ton père, j'ai vieilli, à la différence que moi, je ne vis pas sur des remords, mais en les construisant partout autour de moi. À commencer par ta mère. Je ne voulais pas vraiment, tu sais, mais quand j'ai repris contact avec elle, j'ai compris que je l'avais totalement perdue et qu'il n'y aurait pas moyen qu'elle revienne vers moi et que comme un vieux loup solitaire, je n'avais plus que des larmes de sang pour pleurer. Aussi, je n'ai pas vu l'utilité de la garder en vie, surtout qu'elle aurait été bien capable de me dénoncer. Je compte encore avoir quelques belles années devant moi. En tant que démon, les siècles m'attendent, tout comme toi, petite humaine.

Je sentis quelque chose de froid me transpercer le coeur, et le regardant avec surprise, je tombai au sol et ce fut le noir le plus total.
Revenir en haut Aller en bas
https://souvenirmanga.actifforum.com
Timothée Delucia
Chef des démons
Timothée Delucia


Féminin
Nombre de messages : 695
Date d'inscription : 12/07/2006

*~¤ Lothan Arani ¤~* Empty
MessageSujet: Re: *~¤ Lothan Arani ¤~*   *~¤ Lothan Arani ¤~* EmptyDim 13 Jan - 22:12

Quand on fait confiance au loup


Ce n'était pas un gars comme les autres qui demandait à s'embarquer avec notre capitaine. Depuis plus de vingt ans que j'étais marin, je n'avais jamais vu un garçon si noble venir des tréfonds de la populace, comme il le prétendait. Son physique fin et ses allures donnaient plus l'impression d'un fils de bonne famille obligé de quitter la terre pour une raison quelconque. Etrangement, on l'accepta à bord, mais c'étaient seulement les officiers. Nous autres, les employés de bord ne l'aimions pas trop au début. Un gringalet pareil ne nous était d'aucune utilité, du moins au premier abord.

Finalement il s'avéra être un bon gars, il travaillait dur et ne se plaignait jamais. C'était comme s'il était né pour la vie de marin. Plus que nous tous réunis, il aimait la mer et la respectait comme sa propre mère. Nous attendions cependant tous de le voir au combat, histoire de voir ce qu'il vallait. Et nous fûmes profondément déçu de le voir passer par-dessus le bastingage, quand bien même les pirates qui nous attaquaient étaient les plus féroces que nous n'avions jamais vus de nos vies. Ils n'avaient pas de capitaine, semblait-il, aussi nous avions pensé l'avoir tué dans la bataille, et nous nous étions bien trompés.

Quand on arriva au port marchand, on ne trouva personne, ou presque. Cette riche ville remplie d'or et de vie était plus morte que s'il y avait eu la peste. Son commerce se basait sur la pêche du loup et du talent d'orfèvre de ses artisans. Je me rappelais alors que le petit jeune homme avait dit qu'il venait de ce pays et qu'il avait voyagé par bateau vers d'autres ports, mais qu'il cherchait plus, c'était pour cela qu'il était venu avec nous. Je me demandais alors quelle était sa famille et plusieurs d'entre nous voulurent chercher sa mère pour lui annoncer la mort de son fils, mais nous ne trouvâmes rien d'autre que des morts et des malades. On posa la question pour savoir ce qui se passait, et on nous dit précisément qu'on ne savait pas, et que c'était un empoisonnement alimentaire, visiblement. Le capitaine décida donc de ne pas se ravitailler ici mais dans un port à trois jours de là. On prévoyait donc de dormir longuement cette nuit à quai pour pouvoir partir plus vite le lendemain.

Alors que je dormais profondément, j'entendis une cavalcade, des bruits sourds sur le pont. Je m'extirpais de mon hamac ainsi que d'autres et quand nous arrivâmes sur le pont, nous fûmes surpris de nous retrouver avec le même bateau pirate qui nous avait titillé la dernière fois. Il était rangé côte à côte avec le notre, et tous étaient accoudés à leur bastingage, bien plus haut que le nôtre, à regarder notre pont. Le bruit d'un corps jeté violemment à terre nous fit nous retourner et nous vîmes avec horreur un revenant.

Somptueusement vêtu de noir comme les chefs de bateaux pirates, Lothan, le petit Lothan, un simple sabre fin à la main nous regardait avec un grand sourire. Sa chemise ouverte laissait voir la sueur et le sang de ses adversaires qui avait dû gicler sur lui. L'homme qu'il venait de jeter à terre comme un vulgaire chien était le capitaine. Il ne restait que nous, petit bataillon de onze marins pour défendre nos vies, ou nous joindre à l'ennemi.


-Sale traître ! cria un mousse qui dégaina son couteau et se jeta sur lui.

Ce jeune se battait comme un lion et n'avait jamais eu une égratignure au combat. Il faisait facilement deux fois son adversaire et nous nous doutions bien l'issue de ce combat. Visiblement, les sous-fiffres de Lothan ne comptaient pas prendre part aux réjouissances. Ce dernier sembla en difficulté et instinctivement, l'un de nous se tourna vers son équipage et demanda :


-Vous attendez sa mort ?
-Non, on apprend notre leçon, répondit l'un d'eux sur le ton de la conversation. Nous avons encore pas mal de choses à apprendre en matière de combat.
-Et ce carnage ?
-C'est lui tout seul. Il est capable de bien pire avec deux armes à la main.

La situation s'était retournée pour notre jeune recrue et bientôt il tomba au sol, complètement charcuté. Alors nous, les vieux marins, les vieux habitués qui n'avaient ni peur de la corde, ni de l'épée, nous regardâmes le capitaine pirate et je pris la parole :

-Avons-nous le droit de nous joindre à vous.
-Ce serait avec plaisir, mais regardez mes marins, ne vous vient-il pas un détail qu'il vous manque à tous ?

Je jetai un oeil derrière moi et je compris alors pourquoi on parlait de vaisseau fantôme. Ces saligauds étaient tous des démons. Je me tournai vers mes camarades et nous avions tous la même idée. Nous dégainâmes chacun notre tour et nous jetâmes les dix dans la bataille. Nous n'étions de première fraîcheur, mais nous avions au moins l'avantage de savoir mettre sur pied des tactiques pour encercler l'adversaire. Mais avec lui, ça ne servait à rien. C'était comme s'il ne faisait qu'un avec son fer. Comme si son bras était guidé par le Diable en personne. Bientôt je fus le seul sruvivant et il s'arrêta enfin, alors qu'il aurait pu m'achever d'un seul coup. Visiblement, il voulait me garder en vie.

-Pourquoi tu ne me tues pas ?
-C'est à dire que vois-tu, j'ai comme une envie étrange et malsaine qui me saisit à chaque fois que j'ai échaffaudé un plan dont je suis fier, il faut que je l'explique de A à Z à une des victimes de ce plan, mais il n'y avait que toi dans ce lot qui me semblais digne de tout savoir.
-Mais qui es-tu ?
-C'est une excellente question ! Je suis depuis toujours le capitaine de ce vaisseau dans ton dos.
-Depuis le début ?
-Depuis le début, en effet. Quand je suis tombé par-dessus bord, en réalité c'était un fait exprès de ma part. J'ai contourné le navire à la nage et j'ai grimpé à son bord sans que personne ne me voye et vous m'avez tous cru mort.

-Mais quel était ton but ?

-En réalité, j'avais une autre idée derrière la tête, mais j'ai compris que vous étiez trop honnêtes et trop droits pour me suivre. De toute façon, je vous aurais tué après avoir mis mon plan à exécution. Je comptais piller cette ville que tu vois là en usant d'un stratagème auquel personne n'avait pensé. J'ai tué la moitié de la population en empoisonnant les loups qu'ils pêchaient. J'ai attendu quelques temps, pas bien longtemps, remarque, et la garde a peu à peu été assez réduite pour que je puisse me charger des richesses de cette ville discrètement. À l'heure qu'il est, ces braves gens encore en vie ne savent pas que les trésors de leur bien aimé pays est dans mes calles. Et je vais maintenant partir avec, sans que personne ne s'en rende compte.

-Pourquoi faire tout ça ?

-Parce que ces gens ont contribué à ma mort en tant qu'humain. Le roi de cette bourgade n'est autre que l'un des acteurs de la mascarade autour de ma mort. On l'a maquillée en accident alors que c'était un meurtre par pure jalousie. Aussi j'ai décidé de me venger. Certes il était vieux et j'aurais pu attendre sa mort, mais j'ai préfèré tout mettre en scène avant qu'il ne s'éteigne, pour lui montrer de quoi je suis capable...Et toi aussi tu vas savoir. Adieu, mon ami.

Et je passai par-dessus le bastingage. Je ne savais pas nager et l'eau glacée de la mer me piqua de l'intérieur pour me posséder totalement. Puis ce fut le noir.
Revenir en haut Aller en bas
https://souvenirmanga.actifforum.com
Timothée Delucia
Chef des démons
Timothée Delucia


Féminin
Nombre de messages : 695
Date d'inscription : 12/07/2006

*~¤ Lothan Arani ¤~* Empty
MessageSujet: Re: *~¤ Lothan Arani ¤~*   *~¤ Lothan Arani ¤~* EmptyJeu 28 Fév - 22:03

Le reste de cette histoire ne sera racontée que par ma propre personne. Après tout, n'ai-je pas moi aussi le droit de raconter ? N'est-on pas maître de son passé, de son présent et de son avenir ? Je le croyais aussi mais quelques choses nous échappent parfois et comme les parfums d'une délicate violette livrés au zéphyr, elles s'envolent pour vous revenir un jour, et pas souvent sous la forme que l'on aimerait.

Après cette victoire sur la ville aux mille trésors, mon équipage et moi avons continué pillage sur pillage, nous enrichissant toujours plus, mais j'étais fatigué de diriger une bande de brutes à peine capable de se débrouiller sans que je ne sois derrière eux. Et puis, où pouvions-nous aller ? Nous étions connus de toute part et je ne souhaitais plus continuer cette aventure qui ne nous menait à rien, aussi ai-je un jour dit aux autres que je les quittais. Leur réaction fut démeusurée. Ils voulaient me tuer, me traitant de traître, de lâche, me disant que je ne pouvais pas abandonner maintenant ; mais ce fut pourtant ce que je fis. Je ne leur demandais pas leur avis, c'était une décision que j'avais prise moi-même et qui ne demandait aucun commentaire ; les leurs n'étaient jamais bons, de toute manière. Ils ont voulu m'empêcher d'aller jusqu'à la barque qui serait mon sauf-conduit vers une nouvelle vie, mais ils avaient oublié une chose : au combat, même en s'y mettant à tous, ils restaient mes élèves. Après en avoir massacré une dizaine, je pus descendre sous les regards horrifiés et désolés de tous les autres. Je n'entendis plus jamais parler d'eux, ni de l'or dans la cale, or que je leur avais entièrement laissé.

Je suis arrivé quelques temps après dans une petite ville troglodite où j'ai d'abord travaillé comme employé sur un petit bateau de pêche. Je m'étais coupé les cheveux afin d'avoir une échapatoire en cas de débordement : personne ne doit remarque que je ne vieillis pas. J'ai aussi joué sur les vêtements pendant ces quelques années, histoire de faire un personnage autrement différent de ce que j'avais pu être. Cette situation dura cinq ans, puis je décidai de changer, me lassant de tout ça. Il y a environ trente ans, donc, je changeais de métier et reprenais ce que j'étais en tant qu'humain, dans ce temps reculé où j'avais encore un peu de coeur. En fait, j'essayais de me rapprocher de cette condition et comme par un heureux hasard, cela marcha à merveille. Même si mes sautes d'humeur de démon persistaient, j'arrivais à reprendre le dessus sur les trois entités ancestrales qui me torturaient l'esprit depuis longtemps.

Devenu bijoutier, ce que je suis encore aujourd'hui, je pus avoir une vie plus normale et rencontrer des gens, être l'homme cultivé à qui les femmes aiment parler. J'en rencontrai alors une qui fut celle, après mon tout premier amour, celle que j'aima le plus dans ma vie. Elle était naturelle, simple et d'un charme fou. Je vécus avec elle. Elle était comme mon épouse, sauf que de par ma condition, j'avais refusé de me marier avec elle, mais elle ne l'avait pas mal pris. Au contraire, elle prenait tout bien, venant de moi. Du moins, je pensais que ce serait toujours ainsi. J'aurais bien voulu passer sa vie auprès d'elle, mais quelque chose m'en empêcha, quelque chose qui risquait de tout compromettre. Un jour, elle me dit qu'elle était enceinte, enceinte de moi. Cela faisait à peine trois ans que nous étions ensemble...Et moi qui comptais y passer toute une vie humaine ! Je dus lui dire, je ne pouvais pas rester, si je le faisais, c'était non seulement sa vie que je mettais en danger, mais aussi celle de cet enfant, qui à mon contact se serait vu devenir un démon, peut-être incontrôlable. Dans un environnement d'humains seulement, il serait épargné par ce problème, du moins je l'espérais. Et puis, je me rendais compte de mon égoïsme en voulant rester avec elle, je ne lui apportais que du malheur. Mais je ne la quittais pas à cause de ce petit être qu'elle portait, mais à cause de moi et de ce qui pourrait lui arriver si je ne partais pas.

Alors, un soir, alors qu'elle était allée se coucher, je suis allé près d'elle, agenouillé devant le lit, ne sachant trop quoi dire. Quand je lui annonçai, elle me demanda une explication et je lui dis tout, tout ce qui s'était passé.

-Tu es devenu un démon rien que parce que tu avais envie de te venger ? me questionna-t-elle à moitié endormie.

-Oui. Trois démons des océans sont venus habiter mon corps. Cela faisait tant de temps qu'ils attendaient qu'ils se sont partagé le receptacle. J'ai cependant gardé une certaine liberté, surtout depuis quelques années, j'ai appris à redevenir moi-même. Cet enfant que tu portes recevra une part d'un des trois démons que j'abrite. Au contact d'autres démons, il risque d'en devenir un aussi, alors que s'il reste avec seulement des humains, il a une chance de le rester pendant assez de temps pour savoir contrôler ses dons. J'aimerais pouvoir rester, crois-moi, mais je n'ai pas le choix. J'aimerais pouvoir dire à cet enfant que je l'aime et qu'il sache que je suis son père et que je serais toujours là pour lui. En fait, j'aimerais être un père, mais je n'ai pas le choix. Je te dis adieu, Lyara, et pardonne-moi.

Et je disparus de sa vie, sans savoir ce qu'étais devenu cet enfant.

Depuis je suis devenu chef des démons du coin, en m'imposant de force pour ne pas que l'on disparaisse tous dans ce trou perdu où l'on pouvait facilement avoir le dessus sur la population. Mon expérience en tant que pillard par le passé m'avait appris pas mal de choses qui me servirent à me sortir de pas mal d'impasse face à ces humains qui cherchent à nous exterminer. J'ai assez rapidement su comment me faire respecter, et malgré mes pouvoirs affaiblis, je sais encore comment diriger une troupe de petits monstres pas capables de lier les informations entre elles. Aujourd'hui ce n'est plus la même chose, ils ont quelque peu évolué. On peut même dire qu'ils sont enfin au courant des choses de la vie sans que je leur fasse une dissertation sur ce qui se passe chez les humains ; ils se sont enfin civilisés et imissés dans ce monde qu'ils n'aiment pas, comprenant qu'ils avaient tout intérêt à le faire.

Puis une nouvelle, pas vraiment amusante, me parvint. C'était il y a trois ans, environ, je reçus une lettre de Lyara. Elle était mal, et sur le point de mettre fin à ses jours. Je le savais depuis longtemps que ça allait se finir de cette manière, mais j'osais espérer que ce soit le plus tard possible. Les mots qu'elle avait employé étaient touchants, et malgré le fait que je me sois un peu renfermé dans ma solitude, je ne pouvais pas y rester insensible. Ils faillirent m'arracher des larmes, mais je n'en avais plus à verser depuis longtemps. Elle y parlait de mon fils, et de la vie qu'il avait menée jusque là, du moins jusqu'à ses vingt et un an, et elle ne connaissait pas plus loin son histoire. Finalement c'est vrai que les enfants de démons et d'humains sont maudits. Ils ne leur arrivent que malheur sur malheur pendant une certaine période de leur vie, et souvent pendant leur jeunesse, là où ils peuvent facilement verser sur le mauvais chemin. Elle s'accablait d'avoir été une mauvaise mère et je me rendais alors compte à quel point je l'avais surestimée. Jamais je n'avais pensé un instant que mon départ aurait été si influent dans sa vie. Elle avait joint à cette lettre une photo de ce garçon que je n'avais pas connu. Il lui ressemble beaucoup, et à mon grand soulagement, n'a que très peu de mes attraits physiques. Je l'ai d'ailleurs observé un jour alors qu'il s'était rendu sur la tombe de sa mère avec une petite fille, la sienne, sans doute. Je me suis juré intérieurement de ne jamais leur faire de mal, quand bien même ils sont dans le camp ennemi.
Revenir en haut Aller en bas
https://souvenirmanga.actifforum.com
Contenu sponsorisé





*~¤ Lothan Arani ¤~* Empty
MessageSujet: Re: *~¤ Lothan Arani ¤~*   *~¤ Lothan Arani ¤~* Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
*~¤ Lothan Arani ¤~*
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» paix éternelle (PV lothan)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Gangs of Utopians :: Archives :: Ancienne version :: Fiches de présentation-
Sauter vers: